Bresil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Un de mes plus beaux rêves s’est réalisé au Brésil, une rencontre inattendue et extraordinaire : nager avec des dauphins ! Premièrement parce que je ne savais pas qu’il y avait des dauphins au Brésil et deuxièmement car je pensais naïvement que seul les dauphins apprivoisés s’approchent de l’homme et que, sans payer un parc ou un organisme, mon rêve ne verrait jamais le jour… Le Brésil m’apporta tout le contraire : une rencontre naturelle et inattendue à Praia de Pipa dans l’état du Rio Grande do Norte.

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Après un arrêt mécanique de quelques jours à Natal, au Nordeste du Brésil, nous continuons notre descente en direction du Sud, toujours en longeant la côte. Sur les conseils de nombreux Brésiliens rencontrés, nous nous dirigeons vers la ville de Pipa. La route est bonne, une 2×2 voies rapide et sans nid de poule, nous ferons le trajet Natal-Pipa en moins de 2h.

La magnifique baie de Tibau do Sul

Avant d’arrivé au village de Pipa, nous décidons de passer par le village de pêcheurs Tibau do Sul situé à une quinzaine de kilomètres. La ville est en surplomb de la côte, à peine arrivé à l’entrée de la ville vous êtes accueilli par une vue panoramique sur la baie. Nous sommes face à une vue incroyable sur une baie d’une mer bleu turquoise. Je reste là, scotchée par le spectacle, à peine arrivé je sent intimement que nous allons resté ici quelques jours tant le spectacle est sublime. Yo, lui, ne perd pas le Nord et a déjà sorti le Drone pour prendre quelques vues aérienne.

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Guidé par la faim (comme toujours vous me direz), nous décidons d’aller explorer de plus prés ce village. Il a deux rues principales assez rustiques, vous y trouverez principalement des restaurants, des pousadas et un supermercado. Au bout de la rue principale, nous accédons à la plage. Un petit parking (si vous avez la chance de trouver une place) vous permet de vous garer tout près. Tout du long, de nombreuses « baracas » (petite cabane) propose de quoi se restaurer avec une table et un transat. Oui, ici au Brésil, peu de gens (voir personne) viennent simplement se poser à la plage avec leur serviette. Ici, vous êtes au bord de cette baie, à l’abri des vagues, et les enfants peuvent jouer dans de petit lagon formé avec la marrée (les Brésiliens appellent ça des « piscinas naturais »).

Cet endroit, c’est aussi le point de départ des « Balsas », ces petites embarcations qui vous permettent de faire traverser votre 4×4 ou votre buggy pour aller de l’autre côté de la baie. Il faut compter 15 réals la traversée, un prix abordable pour une traversée de 10 minutes environ. De l’autre côté, vous pourrez remonter jusqu’à Natal par la plage. Notre véhicule venant tout juste de sortir du lavage auto, nous resterons de ce côté pour cette fois-ci et puis rouler dans le sable n’est jamais sans conséquence pour votre véhicule). Nous mangerons donc les pieds dans le sable, les yeux éblouis par cette baie, pour 55 réals à deux boissons comprises (soit environ 14 euros en 2015).

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

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Le village touristique de Pipa

Pour arriver à Pipa, il faut simplement continuer votre route et à longer la côte bordée de falaises. Nous sentons tout de suite la différence, beaucoup plus d’infrastructures, un parking payant dés l’entrée, cette ville est définitivement tournée vers les touristes. Venant hors vacances scolaires, nous réussissons à trouver une place de parking gratuit dans les rues parallèles de cette petite ville. Je vous déconseille de vous déplacer à Pipa en voiture, même si la circulation y est autorisée, c’est pour moi un non sens car ce sont des petites rues pavées où il est bien plus facile de circuler à pied.

Pipa est très connue pour sa Baie des Dauphins (Praia dos Golfinhos). Il paraît qu’ici les dauphins s’approchent très prés de la côte. D’ailleurs, de nombreux magasins vendent des cadeaux souvenirs autour de cet animal. Nous arpentons la ville et comme dans toute les villes touristiques du Brésil, les guides pour les « passeio »(promenade) sont partout.

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

C’est au bout de 20 minutes d’érrance, qu’un premier guide nous accoste pour nous vendre sa sortie en mer pour voir ces fameux dauphins. Je ne comprend pas tout ce qu’il m’explique mais les photos qu’ils me montrent dans sa brochure et mon envie de voir de plus près cet animal me feront succomber. C’est une croisiére d’1H30 environ, le truc plutot sympa c’est que le Dimanche il ya un orcheste à bord et l’ensemble des passagers peuvent danser et faire la fête au rythme de la samba !  C’est ainsi que nous nous retrouverons embarquer sur un bateau, un jour de mer agité, à chercher ces fameux dauphins. Autant vous dire que mon gout pour les balades en bateau n’a pas évoluer depuis l’ile de la Reunion, au bout de 10 mn de traversée je suis déja à la limite d’être malade. Nous passerons 1h (pénible) en mer pour 40 réals par personne sans voir le moindre dauphin. La déception est palpable, mais bien que nous pouvons gratuitement refaire la balade demain (car nous n’avons aperçu aucun dauphin), je ne souhaite pas remonter sur ce maudit bateau (si vous avez des conseils contre le mal de mer, je suis à votre écoute, vos conseils sont les bienvenus).

Je trouverez mon réconfort chez « Precioso », un glacier artisanal de Pipa, qui réalise de succulente glace naturel à  base d’ananas (abacaxi), fruit de la passion (maracuja), açai… (compter 5,50 réals la glace avec cornet).

Nager avec les dauphins dans la ville de Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à de Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Rencontre avec les dauphins à Praia de Madeira

C’est donc sur ce rêve inachevé que nous décidons d’aller passer l’après-midi à la plage. Nous déçidons d’aller à 1Km à peine de Pipa, le long de la falaise, une pancarte et de nombreuses voitures garées : Praia de Madeira. Pour trouver l’accès unique à cette plage, il suffit de suivre les quelques touristes du coin. En effet, un seul escalier en bois d’environ 170 marches (oui messieurs dames je me suis amusée à compter) , vous permet d’arriver en bas de la falaise.

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Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

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En bas, une plage bordée de coco et de Baracas, des écoles de surf et de nombreux transats. En bon Français que nous sommes, nous sommes venus avec nos serviettes et nous sommes les seuls à la poser à même le sol pour regarder la compétition de jeunes surfeurs qui a lieu cet après-midi. Ils sont plutôt doués ces petits et s’amusent dans les vagues. En effet les Brésiliens optent souvent pour une pretastion toute inclus à la plage : location de transat, parasol, cocktail et repas pour une centaine de reals.

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

On s’installe lorsque soudain Yo me dit : « des dauphins, là ! Regarde ! ». Oui, jouant eux aussi avec les vagues, je remarque ces ailerons qui de temps à autre font surface ! Je suis émerveillée par ce spectacle qui s’offre à nous. Ils sont là, à une centaine de mètres de la plage, à danser avec les vagues. Quel magnifique paradoxe, je paye pour voir des dauphins en mer alors qu’il suffit d’aller à la plage et d’être attentif pour les apercevoir. Je comprend alors que seule la nature peut décider de ce qu’elle souhaite nous offrir.

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Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

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Ni une, ni deux, je me jette à l’eau. Etant plutôt une bonne nageuse, si le courant me le permet je compte bien m’en approcher. Il y a quelques vagues certes, mais le courant n’est pas fort et à tendance même à ramener sur la côte. Je décide donc de m’éloigner. Je garde un oeil sur Yo resté sur la plage à garder les sacs. Je vois bien qu’il me fait signe et vague après vague je scrute la mer. De la vue d’un nageur, on ne voit pas bien loin… Je suis assez loin pour être seulement entourée des gens en Kayak ou en Paddle. Quand soudain, j’aperçois un couple de dauphins passer à 20 mètres environ. Je ne crois pas mes yeux. Ils sont tout près. Je nage, j’espère les revoir… Quand 5 minutes après, à peine à quelques mètres, ils sortent de l’eau respirer. J’entends leur souffle, je vois leurs yeux. Magique ! Oui magique.

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Cet instant, court mais intense, restera graver en moi à jamais. Je crois que j’aurai pu nager des heures juste pour ces quelques secondes à leurs proximités. Je ressort de l’eau, encore plongée dans cet instant de « grâce ». La tête encore dans l’eau, les pieds déjà ailleurs.

Une journée pleine de surprises, une rencontre inattendue, en somme le voyage dans toute sa beauté.

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

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Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Nager avec les dauphins à Pipa au Brésil

Journal de bord en direct du Brésil : #Vlog 3

Après plus d’un mois et demi au Brésil, nous prenons en fin le temps de publier ce 1er #vlog journal de bord en direct du Brésil (plus précisement de la ville de Pipa, ou nous sommes depuis plusieurs jours). Voyageurs-nomades- ou non, écrire des articles sur la route est relativement difficile pour nous. Etant completement nomades, le quotidien est plus complexe et prend plus de temps, chercher de l’eau tous les 2 jours, trouver un endroit calme et sécure pour chaque nuit, d’autant plus dans un pays réputé comme dangereux…Bref, nous aurons le temps d’en re-parler dans un prochain article.

La BR 156

Vous vous en être rendu compte avec nous, cette route bien que passable en saison séche est difficiliement praticable en saison humide. Avec les 100km de piste qu’elle comporte jusqu’a la ville de Macapa, notre VW T4 Syncro n’est hélas pas revenue indemne de cette premiére partie du voyage…
Lire l’article sur la BR 156
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Le fleuve Amazone

Pour rejoindre la ville de Bélem depuis Macapa, il n’existe qu’une seule voie : la voie fluviale ! Vous embarquez votre véhicule sur un bateau pour 24 à 48 heures de traversée sur le fameux fleuve Amazone. Un moment inoubliable !
Lire l’article sur la ville de Macapa
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1 nuit dans la ferme de Nazareth et Genilson

Sur notre route nous aimons dormir en pleine nature dans des lieux magique qui permettent de se reposer et se recentrer en toute tranquilité. Mais un voyage n’est rien pour nous s’il n’est pas ponctué de rencontre et découverte de la culture du pays que nous parcourons. En essaue autant que possible de dormir chez l’habitant et c’est comme cela que nous nous sommes retrouvés dans la ferme de Nazareth et Génilson.
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Le marco zero dans la ville de Macapa

Macapa est la seule capitale d’état du Brésile qui se voit traversé par la ligne de l’équateur. En vous rendant au monument du Marco Zero vous aurez l’ocasion de passer de l’hémiphére nord à l’hémisphére sud en faisant 1 petit pas !
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Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l’Amazone avec son véhicule

C’était une étape majeure dans ce roadtrip et enfin nous y sommes : nous voilà arrivés dans la capitale de l’état de l’Amapa : Macapa. Nous avons (tant bien que mal !), vaincu la fameuse piste BR156 et nous découvrons de façon enthousiaste et rêveuse les rives du mythique fleuve Amazone. Ce fleuve qui est un vrai labyrinthe est le plus large du monde ! Parfois le temps est bercé par la brise, aujourd’hui le fleuve est légèrement agité. Nous avons une mission ce matin : trouver un navire qui soit assez grand pour notre Van et nous et qui accepte que l’on voyage à son bord pour aller jusqu’à Belém, ville située à plus de 250km, de l’autre côté du fleuve.

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l’Amazone avec son véhicule

Nous sommes arrivés de bon matin à Macapa pour avoir le temps de faire nos recherches sur place et pouvoir ainsi embarquer rapidement. De ce que nous avions pu lire, il est possible de réserver son bateau depuis Macapa. En réalité on apprend que l’embarquement ce fait au port de Santana, une petite ville située à une quinzaine de minutes de Macapa.

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Trouver le port de Santana

D’après nos recherches, il est préférable d’aller négocier directement au Port où nous embarquerons, il s’agit du port de Santana. Nous ne faisons donc que traverser cette grande capitale de 450 000 habitants et grâce à notre GPS fait maison nous sommes rapidement sur la bonne voie. Heureusement d’ailleurs que nous avions ce moyen pour nous guider, car ici au Brésil peu de panneaux indiquent les directions et il n’est pas rare de se retrouver sur un rond-point sans aucune indication ou devant une bifurcation sans nom.

Santana est une petite ville portuaire de proche de Macapa. C’est le point de départ pour bon nombre de personnes souhaitant aller vers Belém. Tout au long de la route, nous croisons de petites baraques en bois où il est possible d’acheter du poisson ou des crevettes. Au bout de cette route qui longe la côte se trouve le port d’embarquement. Ce sera à vous de vous débrouiller pour le trouver, car il n’est pas du tout indiqué.

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l'Amazone avec son véhicule

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l'Amazone avec son véhicule

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l'Amazone avec son véhicule

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l'Amazone avec son véhicule

Négocier la traversée avec un prestataire

Dés notre arrivée avec nos 2 véhicules (nous voyageons toujours avec Loic et Boris ainsi que leur Toyota), un homme face au port nous fait signe. C’est un rabatteur qui travaille pour une des nombreuses agences de transport maritime. Il veut savoir où nous allons et nous indique où stationner pour parler, il nous emmène ensuite vers son bureau pour discuter. Mes quelques notions de Portugais me sont bien utiles, car ici personne ne parle autre chose que sa langue natale.

Rejoindre Belem depuis Macapa : traverser l'Amazone avec son véhicule
 
Nous voulons traverser jusqu’à Belém avec nos véhicules. Il nous dit que c’est possible, il y a un bateau qui part demain matin où la voiture peut passer, mais qu’il faudrait peut être enlever quelques accessoires, car c’est limité à 2m50. Nous sommes ravis puisque nous culminons à 2m30 ! Il nous annonce que pour la voiture la traversée coûte 600 RS et pour chaque passager 130 RS plus une taxe du port de 30 RS. C’est en dessous des prix auxquels je m’attendais et le taux de change est tellement en notre faveur que je ne négocie même pas. Nous réservons et par sécurité nous ne paierons que 20% par avance, le reste sera versée le jour même. Le rendez-vous pour embarquer est pris le lendemain à 9h.[quote]1€ = 4,10 réals[/quote]

Visiter la ville de Macapa

Il est 13h, nous avons donc l’après-midi pour nous et ainsi retourner à Macapa manger et visiter la ville. Il y a principalement deux choses à voir à Macapa le fort « Fortaleza » et le « Marco Zéro ». Nos estomacs nous mènent à la baguette comme d’habitude, nous choisissons d’aller du côté du Fortaleza, sur le front de mer du fleuve Amazone pour nous sustenter. C’est à cet endroit à côté de ce fort, tout le long de l’Amazone que nous trouvons de nombreux Churrascaria (restaurant spécialisé dans les grillades). Le concept est simple : pour 10 Reals (soit 2 euros 50) vous vous servez en libre-service parmi bon nombre de plats et vous choisissez votre viande que le cuistot prépare devant vous. Autant vous dire que l’on s’est régalé !

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Macapa a la particularité d’être l’unique ville du Brésil traversée par la ligne de l’équateur. Pour symboliser cette ligne, un Obelisque ainsi qu’une ligne à été construite et montre bien la séparation entre l’hémisphère Nord de l’hémisphère Sud.

Des guides de l’Office du Tourisme sont sur place et nous expliquent  (en Français s’il vous plait !) l’histoire de cette ligne nommée ici Marco Zéro.

Nous avons même eu droit a une drôle de démonstration, l’intensité du champ magnétique est ici un peu plus intense ce qui permet de faire tenir les oeufs en équilibre sur la ligne équatoriale. Impressionnant !

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À la base Macapa ne devait qu’être une ville de transit pour nous, en nous baladant nous sommes agréablement surpris de trouver autant de choses à voir et à faire. Et c’est un peu frustré que nous devons repartir rapidement, nous avions donné rendez-vous à nos compères Loic et Boris et à force de trainer nous sommes en retard pour chercher et trouver un bivouac pour la nuit.

Devant la nuit qui est déjà là et ne trouvant rien à proximité de Santana pour le bivouac nous décidons de demander à la Police de Santana si nous pouvons dormir sur leur grand parking. Le feeling passe bien avec le Policier de l’entrée, ils doivent demander l’accord à leur supérieur. 20 minutes plus tard, la réponse tombe « Nous sommes la police fédérale et les étrangers dépendent de la police militaire, nous ne pouvons donc pas vous accueillir ». Il ne nous reste plus qu’à chercher un autre endroit à l’écart de la ville.

Un de nos préceptes en road trip et de ne jamais rouler la nuit. En général on s’attache à trouver notre lieu de bivouac en fin d’après-midi. Mais là, par notre faute, nous avions tout faux, chercher un lieu pour dormir à côté d’une grande ville au Brésil, à la nuit tombée est impossible et nous allons payer chère notre erreur.

Au bout de 30 minutes, nous trouvons enfin une piste, nous nous engageons sur celle-ci et quelques dizaines de mètres après nous y être engagé nous entendons une sorte de « pchhhhhhhhhhhhht »… – C’est quoi ce bruit ?- Yohan sort et regarde les roues. Damned ! Nous venons de crever ! La roue arrière gauche est complètement à plat !

Nous sommes littéralement tombés sur un os ! Une fois descendus du véhicule on s’aperçoit que la piste est jonchée d’os de vaches partout. L’un d’entre eux, le plus saillant a donc perforé notre pneu arrière gauche. Loic et Boris viennent à notre aide pour changer rapidement la roue et poser la roue de secours, ils n’en reviennent pas eux non plus ! Nous ne pensions pas nous servir de notre cric Hi-Lift aussi rapidement.

Autant de poisses… Après le bruit inquiétant, maintenant la crevaison ! Nous en avons assez pour aujourd’hui, nous décidons de dormir ici pour cette nuit.

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L’étape décisive : Réussir à monter à bord du bateau

Le lendemain nous nous rendons comme prévu à 9h au port, nous montrons nos tickets et là, grosse mauvaise surprise : la hauteur d’accès pour le vehicule sur le bateau n’est pas de 2m50 comme annoncé, mais de 1m90 ! Même en enlevant tous nos accessoires sur le T4 Syncro, ça ne passera pas. Heureusement l’homme qui nous a vendu les billets est là, il est surpris et nous explique que demain l’ouverture du bateau sera bien plus grande et que c’est sûr avec celui de demain ça passera. On a quelques doutes, mais on accepte de revenir essayer le lendemain.

Comme nous avons la journée devant nous, nous décidons d’essayer de régler le problème de bruit du véhicule que nous avons depuis la piste. Dans un garage, j’essaie difficilement d’expliquer en portugais le problème. Une femme non loin de là qui attendait le bus écoute d’une oreille et nous entend. Elle nous propose spontanément de traduire, nous lui parlons en Anglais puis elle traduit en portugais.

Nous venons de rencontrer Dada, une Brésilienne d’origine indonésienne d’une gentillesse incroyable ! Elle explique au garagiste notre problème, mais il ne peut rien pour nous, car c’est un poseur de pneu et rien d’autre.

Dada nous propose alors de nous conduire chez son petit garagiste. Il démonte la roue et en 20 secondes identifie la panne : notre biellette de direction a du jeu, il faut la changer. Dada appelle alors un de ses amis pour nous accompagner faire le tour des pièces auto de la ville. Sans rentrer dans les détails, nous ferons avec eux plus de 8 magasins de pièces détachées ! Dont Volkswagen Brésil ! Ils passeront la journée à nous aider, mais en vain : ici ce véhicule n’existe pas et il est impossible de trouver cette pièce. Dada et son ami nous prête même un appartement pour passer la nuit sereinement et continuer les recherches le lendemain !

De retour au garage, nous demandons au garagiste de remettre la pièce défectueuse en attendant de solutionner le problème. 1h plus tard, nous récupérons le véhicule et là miracle : plus aucun bruit ! Le garagiste nous explique qu’il a resserré la pièce pour nous permettre de rouler, mais qu’à terme il faudra la changer. C’est parfait cela va nous permettre de prendre le bateau direction Belém !

Le lendemain 9h nous sommes de nouveau au port, l’Ana Beatriz IV est bien là, nous allons inspecter le port pour embarquer les voitures. L’entrée est en effet un peu plus haute mais encore loin des 2m50 annoncés. Nous mesurons au mieux 2m05 de hauteur pour monter à bord ! On comprend alors que ça va se jouer au centimètre. Le capitaine nous demande alors de retirer tous les accessoires possibles et de dégonfler les pneus. Yo se lance donc dans le démontage de la galerie, de la douche solaire, du auvent, et même des barres de toit ! Tous les passagers montés à bord nous observent. Puis on dégonfle les pneus à 1 bar. Nous sommes maintenant à 2m04, tout ça va se jouer au centimètre près.

Macapa Belem : comment traverser l'Amazone avec son véhicule ?
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Macapa Belem : comment traverser l'Amazone avec son véhicule ?

Loic et Boris sont les premiers à monter à bord avec leur Toyota, le stress est palpable. Le capitaine fait lui même la manoeuvre pour entrer le véhicule. Après quelques réajustements, ça passe, pas de beaucoup, mais ça passe. Nous, nous devons monter à l’autre bout du navire et le capitaine doit donc déplacer le bateau pour qu’on puisse monter. Notre stress augmente, surtout lorsqu’on se rend compte que le navire est à 1 mètre du ponton et qu’il ne peut pas faire mieux. Nous allons devoir passer sur 2 planches en bois à peine plus large que nos pneus. Ok, No Stress !

Yohan est au volant, la pression monte. J’essaie tout de même de me concentrer pour filmer. Yo monte sur les planches guidées par les Brésiliens. Il ne comprend pas toutes leurs indications et tourne les roues  alors qu’il ne fallait pas bouger : une planche tourne et n’est plus du tout dans l’axe ! Oh misère. Je lui dis de ne plus bouger. 2 roues sur le bateau, 2 autres sur le ponton… Et côté droit, ça ne passe pas, l’aile du van frotte à la barrière du bateau ! Bon il faut faire machine arrière.

Le second prend le volant pour nous sortir de ce mauvais pas. Une fois le véhicule de retour sur le ponton, le capitaine s’enquièrent de la situation. Il pense que ça ne passera pas, le second lui assure que oui. Ils négocient en Portugais (on ne comprend pas tout) le capitaine monte à bord du véhicule. Il prend les choses en main et guidé par ces collègues, ils montent à bord en douceur, avec ce nouvel angle d’attaque ça passe tout juste ! Mais nous y sommes, nous sommes à bord avec juste une égratignure sur l’aile !

[infobox title=’Petite anecdote ‘]Notre entrée sur le bateau fût l’attraction de tous les passagers, à tel point que le capitaine a du faire une annonce au micro pour leur demander de se répartir sur les 2 côtés du navire, car l’ensemble des passagers regardait le spectacle et faisaient penché le bateau. Après notre montée à bord, j’ai même vu des gens s’échanger de l’argent : je crois qu’ils avaient pris des paris ! Ici on parie sur beaucoup de choses. De même qu’après, les passagers ont salué Yohan a son passage, en levant le pouce ![/infobox]
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Chargement du van au port de Macapa (Santana).Chargement du van au port de Macapa (Santana). Alors ça passe ou pas ? ! #roadtrip #Brazil
Posté par Flo&Yo sur samedi 24 octobre 2015

 La vie sur le bateau

Nous allons donc passer 24h à bord de ce navire. Il est composé de 3 étages : le notre où sont les véhicules et la cargaison, le 1er étage où tous les passagers ont déjà installé leur hamac, le 2ème étage avec le bar et quelques places de hamac et enfin le toit du bateau avec des tables et les canaux de sauvetages.

Après de telles émotions, je retrouve Yohan au bar, pas étonnant ! À peine arrivés, une tablée de chauffeur Brésilien nous invite à l’apéro. Ce sont des routiers qui ont mis leur camion sur un bateau plus grand et voyagent dans celui-ci. L’ambiance est festive, il est midi et nous relâchons la pression. Le bar diffuse de la musique brésilienne en continu (et avec le volume à fond), il vend à boire et fait aussi deux-trois choses à manger. Après la 4ème tournée de bière, nous nous échangeons des présents, nous offrons à notre tour en souvenir un sticker « I love Paris ». Le routier Brésilien est très touché et me promet de le mettre sur son camion.

La traversée est douce et tranquille, cela permet de nous reposer quelque peu mais surtout d’admirer le plus grand fleuve du monde : l’Amazone ! Mais on en garde un peu pour notre prochain article 🙂

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Macapa Belem : comment traverser l'Amazone avec son véhicule ?
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