Comme une envie de retour à l’essentiel.

Comme une envie de retour à l’essentiel.

Après notre voyage au Brésil et suite à notre installation à l’ile de la Réunion, tout s’est finalement enchainé assez vite dans notre nouvelle vie d’insulaires. Notre vie a rapidement été ponctuée d’expériences toutes plus folles les unes que les autres.

À l’époque, nous avions compris qu’avec l’arrivée de notre deuxième fille, il serait plus difficile de vadrouiller aux quatre coins du monde. Toujours avides de découvrir de nouveaux endroits, nous avons donc eu la chance de devenir pendant quelques années des touristes sur notre propre territoire. En effet, grâce au projet des explorateurs peï nous avions remis nos sacs à dos dans le but de participer à une campagne de marketing d’influence afin de (re)mettre en avant La Réunion après la pandémie du COVID-19.




Avant cela, nous avons eu la chance de travailler pour l’IRT sur une grosse campagne de création de contenu. Pendant plus de 2 ans, nous avons pu nous inscrire dans des projets régionaux de valorisation de notre île. C’était vraiment incroyable de découvrir des endroits et des activités que nous n’aurions sans doute jamais eu l’occasion de faire ou de voir à la Réunion, mais aussi de l’ile Maurice. C’était surtout incroyable de pouvoir être rémunéré pour cette passion qui a été la nôtre depuis de nombreuses années. 

Comme une envie de retour à l'essentiel.

Pourquoi j’ai décidé de supprimer mon compte Instagram ?

Participer à ce type d’opération fut très valorisant sur l’instant, quelques mois après, je me retrouve dépassé par la tournure des événements. (sur) Exposés (sur) sollicités, excédés par les négociations commerciales qui n’aboutissent pas et que je ne maitrise pas. Mais aussi et surtout lassé par le côté éphémère des réseaux. Finalement, quelques années plus tard, certaines pratiques de plusieurs influenceurs et agences réunionnaises auront les arguments et les raisons suffisantes pour me convaincre en 2020 de supprimer mon compte Instagram.

Ce compte Instagram, c’est ce qui va symboliser finalement ma lassitude (pas mon burnout hein). À l’époque, ce compte était constitué d’une communauté de plus de 14k de personnes. Bon aujourd’hui c’est clairement peu, mais à l’époque c’était une communauté suffisante pour décrocher des contrats avec des agences. C’était une vitrine suffisante pour être vu et sortir du lot (un lot relativement restreint à l’époque). C’est marrant, quand on regarde en arrière, on se rend compte que cette histoire n’est pas si vieille que ça, 5 ans à peine. C’est dire à quel point tout va très vite et à quel point il faut être vigilant sur le côté éphémère de la chose. 

Mais c’est surtout que pendant les derniers mois de vie de mon compte insta je n’ai jamais su répondre à cette entêtante question : pourquoi ? Pourquoi être focalisé sur son téléphone pour partager une story qui n’intéresse personne? Pourquoi s’enfermer dans son bureau pendant 2 jours pour finaliser une vidéo qui fera 1000 likes ? Qu’est-ce qui va rester dans 10 ans de tout ça ? Quel intérêt ?  Cette passion débordante au départ était devenue une quête vers le vide. J’aimais toujours autant créer du contenu, mais sans intérêt véritable, sans valeurs derrière tout ça, le message était insipide, sans intérêt. 

Je ne me suis jamais vraiment exprimé sur le sujet et la communauté qui nous suivait à l’époque sur ce réseau social n’avait pas du trop compris les raisons pour laquelle j’avais décidé de supprimer le compte « la vie en Mauve ». Pour cela je m’en excuse. J’avais commencé à rédiger un article, bien long et bien construit pour tenter d’expliquer mon choix, mais que je n’ai jamais eu le temps ni l’envie de le terminer. Finalement je pense que je ne voulais plus être l’artisan de ce qui me semble être aujourd’hui une mascarade. Une surenchère du vide qui prône une consommation toujours plus effréné. Une majorité de compte ne vivent plus que pour être des vitrines marchande au service des multinationales. 

Aujourd’hui, avec la maturité qui est la mienne, je peux dire que cela a été une décision assez facile à prendre et un acte facile à faire. Ce serait néanmoins mentir de ne pas avouer que j’ai regretté l’avoir fait quelques mois plus tard. Mais bon, soit, il n’est plus nécessaire aujourd’hui d’épiloguer plus sur le sujet puisque j’ai recréé un nouveau compte plus personnel haha.  Ce compte me sert uniquement à faire de la veille dans un cadre professionnel et je poste des choses insipides par moment, le tout sans pression.

Néanmoins, le recul nécessaire et la démarche d’analyse qui s’impose dans ce type de démarche m’a permis de comprendre plusieurs choses qui m’ont permis de faire mon deuil :

  • On vous oublie très (très) vite 
  • Vous n’êtes là que pour combler un besoin, besoin qui lui aussi est éphémère (ce qui vous permet de comprendre la raison n°1). 
  • Il y a ceux qui créent du contenu et ceux qui le consomment. Si vous ne créez pas assez on vous oublie. 
  • Ne pas monétiser ses réseaux est une erreur.
  • Un créateur de contenu est un prestataire de service (que vous monétisez ou non votre contenu)
  • Vous êtes un produit au service d’une communauté
  • Vous devez rendre service à votre communauté et vous devez la distraire.
  • Certains ne communiquent avec vous uniquement que par intérêt 
  • On comprend alors tout le sens de ce fameux dicton : « Être célèbre sur Instagram, c’est comme être riche au Monopoly ». (Léna Situations est une exception sur 150 000 influenceurs en France).

Le blog pour garder une trace du passé.

Dans la vie de tous les jours, j’ai toujours été quelqu’un d’assez nostalgique et sentimental.  Je ne vous apprends rien si je vous dis que notre monde va vite, trop vite. Une course vers l’éphémère et le néant ou d’un seul claquement de doigts n’importe quel GAFA peut piétiner tout votre travail (comme l’a fait Facebook avec les pages fans).

Aujourd’hui je tente de revenir en arrière en ayant une utilisation de ce blog plus personnel. En effet, selon moi c’est la seule plateforme qui vaille encore le coup aujourd’hui pour partager des valeurs et garder une trace du temps qui passe. J’imagine tout à fait dans quelques années, mes filles découvrir ce blog qu’elles parcourent comme un livre pour en apprendre un peu plus sur l’état esprit qui a été le nôtre quand nous étions plus jeunes (mon Dieu que j’ai du mal à écrire ça !!).

Je suis vraiment nostalgique de cette époque où l’on découvrait des personnes vraiment inspirantes qui prenaient un coeur de partager leur monde. Une époque où le contenu n’étaient pas guidé par le marketing d’influence.  Je suis heureux de constater également que je ne suis pas seul à dénoncer ce système qui va trop vite et je suis également heureux de revoir plusieurs blogueurs faire machine arrière en se réapropriant le blog comme espace de partage.

Mais bref, revenons à nos moutons. Alors oui j’ai reçu des tonnes de compliments, j’ai surement aidé des tonnes de gens à boucler leurs vacances. J’ai pu être payé pour aller au bout de ma passion. Mais c’est surtout à cette époque ou j’ai voulu inverser la tendance. Un espéce de déclic ou je me suis dit que les gens me connaissais pour ce que je suis capable de faire en photo et vidéo et que je voulais que ça change car j’avais des choses à démontrer au niveau professionnel. 




La reprise du Master et plus si affinité

Souvenez-vous, j’avais décidé de profiter du COVID pour reprendre mes études, Florence aussi d’ailleurs. J’ai d’ailleurs tellement aimé cette période d’acquisition de nouvelles connaissances que j’ai décidé de prolonger l’expérience plus longtemps que prévu. Florence après s’être battue à pu obtenir un diplôme universitaire en échographie médicale en tant que manipulatrice radio dans un cabinet privé. Quant à moi j’ai pu obtenir un DU en conception et méthodologie en recherche clinique, mais aussi un Master 1 et 2 en qualité des soins et en gestion des risques. Je suis en train de boucler également un DU en pédagogie médicale et en simulation via l’UFR de la Réunion. J’ai découvert une discipline mêlant des concepts passionnants et jamais abordés à l’IFSI.  Suite à ce Master 2, j’ai eu la chance de pouvoir prolonger l’expérience en devenant intervenant pour les étudiants infirmiers de l’IFSI de la Réunion. J’essaye d’apporter un regard plutôt innovant sur le sujet en abordant des thématiques comme les biais cognitifs, l’erreur et la juste culture de l’erreur. La gestion des risques peut être tellement passionnante quand on s’y intéresse vraiment !
Mais bon, je m’égare, peut être que si l’envie me prend je ferai un article dans le but de dépoussiérer un peu cette unité d’enseignement qui me semble majeur dans les enseignements en santé.  

Vous êtes toujours là ?

J’en reviens au but de cet article, mais aussi à sa conclusion.

Je vous invite donc aujourd’hui à nous suivre de nouveau nos aventures à l’ile de la Réunion. Sans pression, juste du partage, une dose d’inspiration dans ce monde particulier. Découvrir ensemble de nouvelles choses et faire revivre ce blog. Cette plateforme finalement elle grandit et mature avec moi, avec nous et nos projets. Malgré les années qui passent, ce blog reste un témoin du passé et permet de nous remémorer des souvenirs intensément vécus. Il permettra je j’espère de nouveau inspirer l’ancienne et la nouvelle génération.

Bon, j’ai parfois honte de relire ce que j’ai pu écrire quand j’étais encore étudiant, mais c’est aussi ça le temps qui passe : savoir d’ou l’ont vient afin de savoir ou l’on va

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.