Durant nos recherches et la préparation de ce road trip nous savions que cette portion de route serait la plus difficile à parcourir. En naviguant sur les forums de voyageurs et regardant les photos sur le fameux site Brasyliane on comprend qu’il va obligatoirement falloir la prendre en saison sèche pour des road trippeurs peu expérimentés comme nous.
Après avoir quitté la ville d’Oiapoque, on s’engage sur des routes asphaltées en plutôt bon état, le paysage change peu par rapport à la Guyane que nous venons de quitter. Toujours des forêts luxuriantes à perte de vue, on croise quelques véhicules de la policia militar sur la route qui nous saluent au passage.
De Oiapoque à Macapa : la fameuse piste sur la BR 156
Cette route nous savions qu’elle serait complexe à parcourir, car sur les 350 kilomètres qu’elle comporte jusqu’à Macapa elle est composée de plus de 105 kilomètres de piste ! Pas de passage complexe ou technique, mais juste de la bonne vieille piste bien poussiéreuse et quelques crevasses en fin de parcours qui réduisent votre vitesse.
Le début de la piste commence à un endroit bien précis de la route, une démarcation nette. On s’arrête donc pour immortaliser cet instant avec nos véhicules et poser fièrement devant cet enfer qui commence. Durant les préparatifs de cette aventure, on a longtemps visualisé cette portion de route sur une carte et nous avons lu avec attention le récit des voyageurs l’ayant déjà emprunté. Nous retrouvé devant elle aujourd’hui nous emplissaient d’une euphorie non dissimulée, mais surtout d’un stress palpable entre Florence et moi. Allons-nous y arriver ? Le véhicule sera-t-il capable d’encaisser cette route à la réputation particulière ? Comment ferons-nous si nous tombons en panne ?
Nous ne pouvons plus reculer, c’est à cet instant que l’on prend conscience que ce road trip commence vraiment.
La piste est bonne et sèche, normal depuis quelques semaines la température au Brésil et en Guyane y est caniculaire ( 38° en moyenne).
Nous avons une bonne vitesse de croisière, aux alentours des 80 km/h. Nous projetons de la poussière sur les quelques personnes que nous croisons à pied, même si nous prenons soin de ralentir. Les gens qui habitent dans le coin sont surtout des communautés amérindiennes. Elles sont dans des petits villages qu’il est possible de voir en passant sur la BR, mais qu’il est interdit d’approcher sous peine de problème avec la policia militar. Nous croisons aussi plusieurs petits ponts (44 précisément) de bois pas vraiment rassurant de par leurs structures. On hallucine un peu, nous avions eu beaucoup de lecture sur cette fameuse piste et aujourd’hui c’est enfin à notre tour de la pratiquer !
Il est conseillé de ne pas dormir sur la piste par sécurité, si vous souhaitez quand même tenter l’aventure, il y a quelques endroits où cela est possible. Les pillages sont nombreux, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous voulons la traverser le plus vite possible.
Notre empressement aurait-il eu un impact sur notre train avant ? En effet alors que nous sommes au tiers de la piste un bruit sous le Van VW se fait plus présent. Aucune gêne dans le comportement de la voiture, pas de perte d’accélération, pas de changement de direction intempestif, mais ce « clac clac » constant qui nous oblige à nous arrêter de peur de casser quelque chose. Nous ne sommes plus très loin de la fin de la piste, c’est rageant, mais nous voulons quand même vérifier d’où vient ce bruit. Nous nous arrêtons et sortons tous les outils pour essayer d’en savoir plus.
Après avoir enlevé la protection de carter moteur Seikel et démonté la roue, nous ne voyons rien, nada. Aucune pièce n’a de jeu, aucune pièce n’est dévissée, rien d’apparent n’est cassé. Nous remontons donc l’ensemble complètement dépité, nous avions pourtant fait une préparation complète du véhicule avant de partir, nous pensions vraiment partir dans des conditions sereines. Mais avoir déjà des problèmes de voiture alors que nous venons tout juste de prendre la route… Yannick de la Klinik était un petit peu septique au niveau de la boite de vitesse, on s’imagine rapidement qu’il y a un lien avec le bruit… Un reconditionnement à faire de la boite serait catastrophique pour le budget.
Nous réduisons notre vitesse de conduite et essayons de prendre les bosses et autres trous le plus lentement possible. En tout cas ce n’est pas le trafic derrière nous qui nous empêche de rouler doucement. Puis, au bout de 20 kilomètres, nous arrivons enfin en bout de la piste et retrouvons le goudron.
Le bruit est moins présent sur route goudronnée ce qui nous rassure : on y verra plus clair à Macapa. Nous faisons une petite pause dans la ville de Calçoenes. Une fois restauré nous décidons de bivouaquer un peu plus loin.
[infobox title=’Bon à savoir’]C’est plus de 400km qui sépare Oiapoque de la ville de Macapa. Pas mal de voyageurs effectuent ce trajet en 1 journée. C’est possible, mais il faut rouler toute la journée sans pause. Nous avons voulu prendre notre temps, visiter Oiapoque, prendre des photos sur la BR 156. Nous avons dormi pas loin du centre d’Oiapoque (GPS) et en sortie de piste sur la BR 156 (GPS).[/infobox]
Bravo! you did it! la plus que célèbre BR 156, celle qui nous rebute en tous les cas pour envisager de nous rendre au Brésil depuis la Guyane autrement que par avion (bon c’est surtout qu’on voyage avec notre petit bout de deux ans…). En tous les cas, on va suivre votre road trip avec attention, tellement persuadés que nous sommes d’être enclavés en Guyane. Et pourtant, vous démontrez par votre parcours, que ce territoire est bien ancré en Amérique du Sud!
Bon voyage!
Claire
Oh, là là….J’adore !!!
Bon, je me suis découvert une passion pour les ponts, tous différents, tous impressionnants….
Les photos sont superbes, les textes passionnants;
On vit votre angoisse, votre joie…
Viiiiiiite…La suite !
belles photos !
Bravo pour cette Aventure et tout votre goût pour la transmettre !
Attention cependant : Oiapoque > Macapa = 590km dont 481 du plus bel asphalte et seulement 109 restant à asphater mais qui saison des pluies oblige, demeurent cependant tout à fait praticables à tous les 4×2 neuf mois sur douze (de juillet à mars)
J’ai fait cette route en 1984 dans les deux sens par la route si on peut appeler ça une route ! Il fallait pousser le camion pour monter la côte et descendre de l’autre côté parce que trop dangereux à cause de la boue ´ j’ai passé 3 jours bloqué dans un camion entre oiapoque et amapa un enfer j’ai chopé des amibes parce que pas d’eau potable j’ai du boire l’eau de la rivière j’ai failli y passer pour de bon seulement à belem j’ai pu me soigner
J’ai fait cette route en 1984 dans les deux sens par la route si on peut appeler ça une route ! Il fallait pousser le camion pour monter la côte et descendre de l’autre côté parce que trop dangereux à cause de la boue ´ j’ai passé 3 jours bloqué dans un camion entre oiapoque et amapa un enfer j’ai chopé des amibes parce que pas d’eau potable j’ai du boire l’eau de la rivière j’ai failli y passer pour de bon seulement à belem j’ai pu me soigner à l’epoque Il n’y avait pas de route entre Cayenne et st Georges de l’oiapoque par avion pour 500 balles elnlanroute de amapa était empruntée par les transporteurs de gasoil pour les garimpos et l’a cerveja pour les garimpeiros
Avec la route de santé Cruz de la Sierra (Bolivie) jusqu’a corumba au Brésil c’est des sacrées routes là aussi c’est très chaud parmi les alligators et les jaguars