Voyage au long cours : que faire de vos affaires personnelles ?

Voyage au long cours : que faire de vos affaires personnelles ?

Partir pour un voyage de longue durée, avec ou sans date de retour demande un peu d’organisation et un peu d’anticipation. On y pense, on y rêve, puis un jour, le  jour « J » arrive enfin et c’est le moment de partir.

Mais, avant tout voyage au long cours, vient la question problématique des affaires personnelles et des souvenirs matériels. Il y a ceux qui souhaitent garder leurs apparts et, dans certains cas, le sous-louer, ceux qui décident de placer leurs affaires dans un garde meuble dans l’optique de tout récupérer une fois le voyage terminé, ceux qui vendent maison/appart et repartent à zéro une fois de retour en France. Nous pensons que chaque situation est différente et qu’il appartient à chacun de peser le pour et le contre avant de prendre sa décision.

Le but de cet article donc, n’est pas de vous dire que telle ou telle situation est bonne, mais plutôt de vous présenter la solution que nous avons choisie et de vous livrer notre ressentit.

Voyage au long cours - expatriation

Voyage au long cours : que faire de vos affaires personnelles ?

Si vous êtes propriétaire, pour amortir votre absence vous pouvez louer votre bien avec vos meubles, les plateformes de location d’appartement sont légions, mais cela peut poser certains problèmes. En effet, il faut tomber sur des locataires sérieux sous peine de retrouver son bien immobilier dégradé et surtout comment s’en occuper et accueillir ses locataires, quand vous êtes à plus de 10 000 km.

Ensuite, même si le contexte économique du moment n’est pas vraiment favorable à la cession, vous pouvez opter pour la vente de votre appart ou maison, il vous faudra pour cela vous y prendre bien à l’avance et louer un meublé en attendant de partir.

Pour nous, qui étions jusqu’à maintenant locataires, la question est bien plus simple. Nous avions bien pensé à la possibilité de prendre un garde-meuble pour tout stocker, mais le hic c’est que nous ne savons même pas où nous allons être après cette étape sud-américaine et que cela coûte cher pour une année.

En pesant le pour et contre, la solution finale que nous avons choisie est de tout vendre. En plus de 10 ans de vie commune, nous n’avions pas accumulé des tonnes et des tonnes de meubles et d’électroménagers. En effet, à cause (ou grâce) à nos nombreux déménagements passés, nous avons eu l’occasion de faire déjà pas mal de tri. De plus, sans être de véritable écolo averti, depuis quelques années nous faisions un peu de récup et beaucoup d’achats d’occasion.

confort zone

Au final, quand s’est posé à nous la question de garder ou vendre nos affaires nous possédions : notre équipement électroménager que l’on pouvait qualifier en « fin de vie » (micro-onde, lave-vaisselle, sèche linge, lave-linge, four et gazinière…) quelques meubles et étagère en bois Ikéa, de la vaisselle « dépareillé », nos vêtements, les albums photos, quelques bouquins et tout ce qui concerne l’informatique. Chose importante, depuis que nous vivons ensemble, nous avons toujours eu de la chance et notre électroménager acheté il y a plus d’une dizaine d’années ne nous a jamais fait défaut.

Une fois la (difficile) décision adoptée, nous avons pris nos dispositions et mis en vente nos biens via diverses plateformes d’annonces de vente en ligne. Nous avons alors dit adieu à notre machine à laver, sèche linge, table, chaises, lits…

Pris dans cette dynamique, il est aussi navrant surprenant de constater à quelle vitesse décote certains appareils électroniques achetés. Notre société va vite et l’innovation aussi, voir un écran LED acheté il y a à peine 5 ans au prix de 1400€ partir avec beaucoup de difficulté pour 350€ nous a quand même mis une sacrée claque. Idem pour notre frigo et notre sèche-linge qui sont partis pour une bouchée de pain et qui fonctionnaient parfaitement jusqu’à maintenant.

Cela nous ouvre encore un peu plus les yeux sur notre mode de consommation et nous positionne dans la même dynamique qu’un précédent article écrit sur le même sujet. Avant chaque achat aujourd’hui nous nous posons encore plus cette question importante : en avons-nous réellement besoin ?

Le Challenge était d’avoir tout le nécessaire pour vivre à l’intérieur de notre van et uniquement à cet endroit-là.

Aujourd’hui donc, nous avons décidé de ne plus nous encombrer avec des choses que l’on utilise 1 fois l’an (de toute façon on a plus d’appartements pour entreposer tout ça) et notre van, même s’il comporte beaucoup de rangements, n’est pas encore un loft de 70m2.

Voyage au long cours : que faire de vos affaires personnelles ?

À 6 mois du départ, voilà le bilan des opérations :

  1.  Photos et documents administratifs : conservés chez nos parents et sauvegardes de secours sur différents « clouds ».
  2.  Vêtements et matériels informatiques/photos :  revendu et nous avons opté pour une solution plus « nomade ». L’ensemble voyagera avec nous.
  3.  Meubles et électroménager : vendu pour la plupart, le reste est parti chez Emmaüs.

La zone de confort, osez en sortir.

La transition aujourd’hui se fait en douceur et on constate que se séparer de tout ce matériel n’est pas aisé. On s’y attache avec le temps et certains objets par leur présence nous rassurent. Nous les savons « la, à cet endroit »,  ils nous sécurisent par leurs présences, mais au final on le les utilise que très rarement.

La note plus satisfaisante de cette étape était de voir tous ces objets partir dans un nouveau foyer et qui se destinent à une deuxième vie chez leurs nouveaux propriétaires. Nous sommes contents d’avoir ainsi « recyclé » un maximum de choses et c’est pour nous une nouvelle étape du voyage qui est franchie. Cette étape a permis de transformer nos craintes, nos doutes et nos peurs en une réelle énergie positive.

Puis, une fois « ce deuil » franchi, un sentiment de liberté s’empare de vous, la transition s’opère et de nouveaux réflexes prennent la place des anciens. Nous lavons notre linge en laverie, puis on le sèche sur un coin de table ou de porte, plus de micro onde pour réchauffer des plats, on utilise une poêle toute simple… Finalement, on prend conscience que l’on ne se réalise pas dans ce que l’on possède, mais plutôt dans ce que nous réalisons dans la vie, que posséder tout ce bric-à-brac nous sécurise et nous rassure pendant toutes ces années. C’est ce que certains aiment à qualifier la zone de confort, cet espace dans lequel on se complait et qui nous sécurise dans notre quotidien. Vous ne connaissez pas la zone de confort ? cette zone qui nous empêche de nous accomplir et qui est pourtant si chère à Abraham Maslow et qu’il décrit dans sa pyramide des besoins ?

Si vous souhaitez en savoir plus, sur cette fameuse zone de confort, on vous invite à regarder cette vidéo partagée sur le blog de Globestoppeuse .

On profite aussi de cet article pour remercier mes camarades de promotion (Marie, Audrey, Anne, Marie Pierre, Maud, Manon, Delphine, Fanny, Lucie…) de L’IFSI pour avoir racheté la plupart de nos meubles et vaisselles. Mais aussi nos parents qui nous prêtent un coin de leur maison pour entreposer nos 2 cartons de souvenirs et notre disque dur de 2 terra octets où toute notre vie est compilée (Maman, si tu le perds, on est vraiment, mais vraiment dans la mouise !).

10 réflexions au sujet de “Voyage au long cours : que faire de vos affaires personnelles ?”

  1. Et ben, ça sent de plus en plus le départ!
    Ce doit être un peu flippant de se débarrasser de tout comme ça, mais en même temps tellement jouissif! Bonne continuation!

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  2. Merci Aline Bodin et Polo Ruto ! C’est agréable de lire vos messages d’encouragement 🙂
    J’avoue que j’ai même regardé la vidéo à plusieurs reprises (à vrai dire à chaque fois que je tombe dessus), je m’en lasse pas.

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  3. ouhla!!! C’est une étape majeure!! Et par expérience, avec le recul, on ne regrette rien mais après presque 2 ans de liberté et de nomadisme, on révise nos choix, nos priorités, et surtout, on affine nos besoins. Bonne continuation, on vous embrasse du Québec!

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  4. Pour l’avoir vécu quand je suis partie m’installer à l’étranger, ça fait tout drôle de vendre tous ses meubles, sa vaisselle, donner ses fringues mais pour en arriver là il faut d’abord être sûr de son choix.
    Et quand on sait vraiment ce qu’on veut, qu’on a un objectif en tête, c’est tellement libératoire de se séparer de tous ces objets! C’est aussi là qu’on relativise l’importance du matériel.
    Bravo pour votre organisation et bonne route!
    J’attends avec impatience la suite de vos aventures

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