À l’approche des 2 ans de Julia, il nous tenait à coeur de garder une trace de ces deux premières années passées sur l’ile de la Réunion.
Nous avons eu tout simplement eu l’idée de réaliser une courte vidéo racontant un peu la genèse de son enfance tout en mettant en avant l’île ou nous habitons depuis plus de 2 ans : L’ile de la Réunion.
Nouvelle vidéo : dans les yeux de Julia
Le storytelling, ou l’art de raconter des histoire
Le storytelling c’est l’art de raconter des histoires à des fins de communication. C’est aussi une méthode très utilisée dans le marketing qui permet de capter l’attention des clients en utilisant un récit narratif pour procurer de l’émotion. Ce qui nous intéresse nous plus personnellement, comme avec chaque vidéo que nous produisons, c’est d’inspirer. Inspirer un sentiment, une émotion, une attitude en oubliant le côté rationnel. Cette méthode place la personne qui visionne ce type de vidéo dans une position émotionnelle telle, qu’elle va partager et transposer ce que vous racontez à sa situation personnelle. Sur le papier c’est assez facile, mais en réalité c’est un travail extrêmement complexe qui demande beaucoup de réflexion.
Raconter une histoire en parlant d’une petite fille qui évolue dans l’un des plus beaux départements d’outre-mer était donc un parti pris. J’avais à ma portée tous les ingrédients pour écrire un beau récit, mais encore fallait-il pouvoir mixer le tout efficacement.
Montage vidéo et workflow
Après avoir écrit le texte de cette vidéo, je me suis donc mis en quête d’image pour l’illustrer. L’ile de la Réunion est inspirante, les lieux pour tourner des images passionnantes ne manquent pas ici. J’ai donc traîné mon matériel aux 4 coins de l’ile durant plusieurs semaines.
Pour faire de belle image, il faut du matériel correct, c’est pour cela que nous n’avons réalisé aucune vidéo depuis 2-3ans. Dans nos balades (aquatique) de tous les jours nous utilisons une GoPro HERO 6, pratique, portable, angle de prise de vue, la qualité est la, sans se prendre la tête sur les réglages. Une GoPro on l’allume, on cadre et c’est net partout avec en plus une qualité d’image plus que correcte. Mais qualitativement, une GoPro est encore très loin de délivrer une profondeur d’image que peut délivrer un reflex plein format.
La minute geek
Photographes de cœur, nous voulions un appareil photo polyvalent. Qu’il soit très bon en photographique et bon en vidéo (du 70/30 quoi). Possédant déjà toute une armada d’objectifs Canon, c’est tout naturellement que je me suis tournés vers le Canon 5D mark IV début 2018. Si j’avais eu un budget extensible, mon choix se serait tourné vers un plein format Sony, comme le A7SII ou le A7RIII. Meilleur monté en ISO, belle dynamique, aide au tournage (zebra, focus peaking…),4.2.2 10 bits en interne, 4K… Mais ce n’était pas le cas et j’ai dû me tourner vers un appareil Canon. Si la encore j’avais eu un budget extensible, j’ai longtemps rêvé de posséder un Canon 1DX Mark II, mais à plus de 6000€ je pense que ce boitier restera un rêve pour toujours.
5D MkIV en main j’ai investi depuis peu dans un stabilisateur de main pour réaliser des prises de vues plus créatives et sans tremblements. Avoisinant les 3 kgs (5D +24-70mm) il est parfois difficile de tenir un plan sans bouger, surtout en fin de journée. J’ai donc longtemps lorgné sur ce type de stabilisateur et je suis aujourd’hui ravi d’utiliser un gimbal Zhiyun Crane 2. Comme nous sommes toujours en train de vadrouiller, il me fallait un gimbal de qualité et solide. Le Zhiyun Crane 2 répond parfaitement à ces contraintes et respire la solidité. L’équilibrage est rapide et les moteurs sont puissants, même avec mon 24-70 mm f/2.8L, le stabilisateur ne bronche pas.
Pas de 4.2.2 10 bits en interne comme le GH5, donc moins de latitude en postproduction pour faire du colorgrading ou du chromakey. J’ai donc choisi de m’équiper d’un enregistreur externe qui gomme les défauts du 5D MkIv. Le Blackmagic Video Assist me permet donc d’avoir un retour vidéo plus grand pour faire le point et surtout d’un zebra pour gérer mon exposition. Cerise sur le gâteau le Blackmagic Video Assist enregistre en 4.2.2 10 bits en 1080 60FPS et le tout en Apple ProRes HQ. Plus la peine de convertir mes rushs en proxy et j’arrive à réduire drastiquement les ressources allouées par mon MacBook pro. Le gros point noir du BlackMagic Video Assist c’est qu’il est énergivore. Il est impératif d’investir dans 5 voir 6 batteries de type LP-E6N Canon pour tenir sur une (petite) journée de tournage.
Assemblage, montage et vidéo final
L’ensemble de mes rushs sélectionné c’est l’heure du montage vidéo. Une fois mon histoire assemblée et ma voix off posées, c’est le moment du colorgrading. Sur Final Cut Pro X, j’utilise le plugin Color Finale de Denver Riddle pour gérer mon exposition et mes retouches colorimétriques. Un pure bonheur de travailler sur les rushs du Blackmagic, je peux aller bien plus loin dans la colorimétrie que sur les rushs enregistrés en interne.
Au final de l’écriture à la captation, j’ai dû travailler plus de 2 mois sur cette vidéo. C’est donc beaucoup d’effort et de patience qu’il faut pour réaliser une vidéo de ce type.
Voir qu’elle plait et qu’elle fut visionnée par plus de 140 000 personnes fut donc ma récompense pour tout le travail accompli ! Les nombreux messages abondant via notre page Facebook et notre compte Instagram étaient aussi extrêmement valorisants. Mais le problème de ce type de vidéo, c’est qu’avec la suivante, vous avez pour obligation de faire encore mieux !